Développement Durable

Publié le par Frédéric Raymond

Un des grands enjeux, sinon l’enjeu vital du IIIème millénaire, est la protection de la planète. 

Tous les responsables politiques ont compris cet enjeu et particulièrement les candidats à la Présidence de la République qui, à l’exception de trois candidats extrémistes, ont signé le pacte écologique de Nicolas HULOT. 

L’écologie, le développement durable et les économies d’énergie seront les thèmes majeurs des campagnes électorales à venir. 

Au delà des déclarations d’intention, de véritables politiques environnementales doivent être mises en place tant au niveau national que local. 

Les collectivités territoriales, de par leur proximité aux citoyens, ont un rôle à jouer dans la gestion des ressources naturelles et le traitement des déchets. 

Cela passe par une diminution de la pollution automobile ; une gestion rigoureuse de l’eau qui, outre la protection environnementale, assure aux contribuables de substantielles économies ; et le refus de l’incinération pour des déchets recyclables. 

Si à Bandol, la municipalité distribue quelques composteurs et poursuit l’action de recyclage mise en place par les municipalités précédentes, elle n’innove pas dans la gestion des ressources naturelles. 

Elle refuse notamment d’acheter des véhicules propres malgré les aides mises en place par l’Etat qui en atténuent le surcoût. 

Toutefois, sa plus grande carence reste la gestion de l’eau. 

« L’or liquide du siècle » comme l’appellent les spécialistes environnementaux ne paraît pas être la priorité de la municipalité. 

Pour s’en convaincre, il suffit de lire, page 24 du compte rendu technique et financier du service de l’eau - exercice 2005, que le rendement du réseau est de 79,5%. Ce qui signifie que de septembre 2004 à août 2005, 388.501 mètres cubes d’eau ont été perdus. 

De plus, ces pertes ne comprennent pas l’eau gaspillée par les services municipaux et dont le volume n’est pas négligeable. 

Pour constater leur importance, il suffit de se promener dans nos quartiers. 

Nous y voyons des pelouses non adaptées à notre climat alors qu’il existe des gazons qui permettraient 50% d’économie d’eau.

Nous y voyons aussi des arrosages automatiques non maîtrisés et mal réglés. Le résultat est un arrosage inadapté qui fonctionne en janvier comme en août. 

Sans parler des mètres cubes qui se répandent dans les caniveaux, sur les chaussées ou dans les allées comme au square du Casino, ou Avenue Albert 1er

Dans un espace vert de cette avenue, face au tennis municipal, est planté un palmier « Chamerops exelsa » peu gourmand en eau. Son goutte à goutte dont le goutteur est absent depuis plus de deux ans, malgré les appels de plusieurs riverains, provoque à chaque cycle d’arrosage un jet qui se transforme en ru sur l’avenue. 

Au delà de la perte de ce précieux liquide au coût non négligeable pour les contribuables bandolais, existe aussi un problème sécuritaire. 

En effet, fin janvier, malgré l’annonce par la météorologie nationale relayée par de nombreux médias d’une chute brutale de la température, la municipalité n’a pas anticipé le problème. 

De ce fait, certains carrefours et ronds points comme celui de la fontaine du bicentenaire sur le port se sont transformés en patinoires. 

Heureusement et malgré le salage tardif par la municipalité, aucun accident n’a été à déplorer. 

La finalité de notre action n’est pas de faire le constat d’échec de la municipalité actuelle mais de proposer aux bandolais une protection de l’environnement soucieuse des intérêts financiers des contribuables bandolais. 

Notre première proposition est la création d’un poste d’adjoint au développement durable dont la fonction sera la gestion des ressources naturelles et des espaces verts, les relations avec les agriculteurs et les pêcheurs professionnels afin d’assurer leur pérennité face à la diminution de l’espace cultivable et des ressources. 

La maîtrise du foncier,  le reboisement en espèces adaptées, la diminution de la pollution automobile par l’achat de véhicules municipaux propres et une orientation environnementale autant qu’économique de la régie municipale des transports publics, et le traitement rapide et systématique des fuites d’eau assureront la préservation de l’air, de l’eau et des espaces boisés qui sont des ressources naturelles autant mondiales que locales.  

 

Frédéric RAYMOND

 

Responsable du développement durable

 

 

 

Publié dans bandolavenir

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